Depuis qu’on est ici, on découvre l’histoire du Canada. Les musées sont passionnants et on commence à en avoir visité un petit nombre. Chaque fois, on apprend de nouvelles choses et moi je prends des notes pour savoir quoi raconter à mes élèves dans la matière  » Univers Social  » (= histoire géo chez nous). On a découvert notamment l’histoire de ceux qu’on appelait les indiens d’Amérique, mais qui en fait se nomment, si on veut être respectueux, les peuples autochtones.

Aujourd’hui, 30 septembre, c’est la journée nationale de la vérité et de la réconciliation, également appelée journée du chandail orange. Dans toutes les écoles, on parle des pensionnats autochtones où ont vécu environ 150 000 enfants autochtones dans des conditions terribles. Pendant plus de 120 ans, ces enfants inuits, métis ou des premières nations, ont été retiré à leur famille, de force si nécessaire, pour être assimilés et ainsi effacer les cultures et les langues autochtones. Ils ont vécu sans amour et sans respect et beaucoup sont même décédés suite à ces mauvais traitements. Le dernier pensionnat a fermé ses portes en 1996 et peu à peu la lumière a été faite sur toutes les violences et maltraitances subies par ces enfants. Cette journée du 30 septembre a été créée pour que les canadiens aient connaissance de cette page de leur histoire, que la vérité soit connue de tous et que la réconciliation soit possible.

Au Canada, les peuples autochtones comprennent trois groupes distincts reconnus par la Constitution : 

– les Premières Nations, qui comprennent plus de 50 nations et langues autochtones (dont les Wendat, les Innus, les Mohawks…).

– les Inuits qui vivent au nord du Canada

– les Métis nés du mariage entre les Européens et les membres des Premières Nations.

Les autochtones représentent actuellement 5% de la population du Canada.

Aujourd’hui, on peut découvrir la culture des peuples autochtones à l’occasion notamment des pow-wows qu’ils organisent.

Avec Kiki, nous sommes allés à un pow-wow dans la réserve mohawk de Kahnawake, à côté de Montréal. C’était très sympa même s’il faisait particulièrement chaud … Je ne sais pas comment faisaient les danseurs pour ne pas cuire dans leurs jolies mais très encombrantes tenues! Ils ont invité plusieurs fois le public à danser avec eux. C’était chouette !

Avec mes parents qui sont là depuis mi-août, on a également eu l’occasion d’aller visiter une reconstitution d’un village Wendat dans la réserve Wendake, au nord de la ville de Québec. C’est une reconstitution datant des années 1600 environ. On a appris beaucoup de choses sur le mode de vie des Wendat, et on a pu visiter une maison longue où plusieurs familles cohabitaient (autant de familles que de foyers dans la maison).

Au fil des ans, la littérature autochtone a pris de l’essor, ce qui permet également de découvrir l’histoire de ces peuples dans leurs romans, leurs biographies, leurs poèmes ou leurs pièces de théâtre. Leur culture est ancrée dans le récit oral, mais peu à peu certains ont adopté l’écrit et ainsi ont rendu leurs histoires plus visibles. Avec Nico, on a déjà lu plusieurs romans qui nous font voyager dans le temps et dans des modes de vie bien différents du nôtre! Ceux de Michel Jean nous ont beaucoup plu.

Nous avons découvert cet été, à l’occasion d’une des fabuleuses soirées proposées par la ville de Montréal, la chanteuse Wendat : Anyma Ora. Son concert était vraiment très beau, plein de danses et de couleurs, à la fois doux, rythmé et envoûtant.

Je vous mets une chanson d’elle que j’aime beaucoup, sachant qu’en concert c’est encore mieux : « All my relations ».

Et pour finir en beauté cet article, voici un artiste découvert grâce à un collègue de Nico depuis peu : Emile Bilodeau. On l’a vu en concert jeudi dernier et on a tous les 4 vraiment adoré! Ci-dessous, une de ses très belles chansons, qui met à l’honneur la nation innue : il a repris sa chanson originale « ça va » avec le chanteur innue nommé Matiu.