Ottawa, la capitale fédérale du Canada, se trouve à 2h de route de Montréal. Alors nous avons profité d’une fin de semaine pour aller la visiter.

C’était en Mai et à cette période, il y a à Ottawa le festival des tulipes :

La ville est alors remplie de plus de 20 000 tulipes, offertes par la famille royale et le peuple néerlandais en guise de reconnaissance, pour la participation du Canada à la libération des Pays-Bas lors de la Seconde Guerre mondiale. De plus, la princesse héritière néerlandaise s’était réfugiée à Ottawa à cette période, et le Canada l’a très bien accueillie, offrant même une partie de son territoire au Pays-Bas afin de permettre à la princesse d’accoucher en territoire néerlandais, ce qui est nécessaire selon les règles de la monarchie.

Ottawa est seulement la quatrième ville du Canada, avec 1 000 000 d’habitants, et la sixième sur le plan économique. Son rôle principal est donc politique et administratif. La colline du Parlement domine les berges de la rivière des Outaouais, qui est la frontière entre le Québec et l’Ontario.

On retrouve sur cette colline le cœur de la politique canadienne :

Le Parlement canadien étant actuellement en rénovation, nous n’avons pas pu le visiter, mais nous avons quand même profité du musée de substitution.

Puis, nous avons assisté à une visite guidée du Sénat du Canada (enfin le Sénat de substitution, puisque le vrai est en rénovation). Le Sénat canadien a à peu près le même rôle que le Sénat français: il permet un second examen objectif des textes de lois. Il est composé de 105 sénateurs, en nombre défini pour chaque province (sans rapport avec la population), qui sont spécialistes de leur domaine (sciences, juridiction, éducation), pas forcément des politiques, et qui sont nommés à vie par le cabinet du Premier Ministre, en accord avec le Gouverneur Général.

Il me faut également vous parler du rôle de Gouverneur Général, actuellement Son Excellence la très honorable Mary Simon (oui c’est comme ça qu’on doit l’appeler), la première autochtone (inuite) à ce poste. Elle représente Sa Majesté le Roi au Canada, est Commandante en chef des Forces armées canadiennes (elle est au-dessus du Premier Ministre dans l’Armée), est Chef de l’État du Canada au pays ou à l’étranger, transforme les projets de lois en lois (mission de validation, la sanction royale), nomme le Premier Ministre (en fonction du résultat des élections bien sûr), ouvre et dissout le Parlement, préside certaines des sessions parlementaires importantes et conseille le gouvernement. Bref, elle a du boulot, et surtout du pouvoir! Sachant qu’il y a encore de nos jours environ 14 pays « indépendants » qui sont soumis de cette manière au Royaume-Uni (Australie, Nouvelle-Zélande, Canada, Jamaïque, Bahamas, Papouasie-Nouvelle-Guinée…), ils sont forts ces anglais!

Les représentants de la royauté ont interdiction de pénétrer dans la Chambre des Communes (Assemblée Nationale canadienne), mais ils ont un rôle important au Sénat. Par exemple, c’est au Sénat que quelques jours après notre visite, le Roi Charles III est venu lire le discours du trône, qui est le texte de politique générale du gouvernement Carney.

Malgré le ciel menaçant (et les 90% de risque de pluie, et papa qui nous a répété 100 fois qu’on n’allait même pas pouvoir visiter Ottawa parce qu’il allait pleuvoir toute la journée 😉 ), nous avons pu nous balader tranquillement sur cette magnifique colline.

Nous avons ensuite visité les fameuses écluses du canal Rideau, qui se transforme en la plus grande patinoire naturelle du monde en hiver.

Ottawa est principalement connu pour ses musées et œuvres d’art :

Puis nous avons diné dans un restaurant très sympathique et nous sommes rentrés dormir à l’hôtel.

Le lendemain, nous avons traversé la rivière des Outaouais pour nous rendre à Gatineau, la ville québecoise qui fait face à Ottawa, et son Musée canadien de l’Histoire, le musée le plus visité du Canada.

Nous avons tout compris de l’Histoire du Canada, des Premières Nations jusqu’au Canada moderne :

Et nous avons quitté Ottawa en passant le bonjour à Carney, mais malheureusement il n’était pas à la maison :

Bye bye